Histoire de l'enregistrement et des supports musicaux (1)

Bonjour à tous,

Je commence aujourd'hui un travail assez long, et que j'aimerais aussi complet que possible. Je vais tenter (je dis bien tenter) de dresser une histoire globale de l'enregistrement de la musique et de sa fixation sur un support, les différents enjeux et impacts et enjeux à la fois de son invention mais aussi de son évolution à travers le temps. Evidement, je vais étaler les publications sur plusieurs semaine (mois ?) selon, mais je ne promets pas forcément d'être régulier dans l'écriture. Ceci étant dit, il est temps de brancher la machine à remonter le temps !

Imaginez vous il y a un siècle et demi : Il est alors impossible de fixer une musique ailleurs que dans sa mémoire, elle est "volatile". Sérieuse, elle s'écoute à l'opéra ou dans les salles de concert. Populaire, elle est diffusé par des musiciens de rue ou des colporteurs, qui interprètent souvent des chansons souvent tradritionnelles (à l'instar du Folk américain par exemple, comme House Of Rising Sun) aux textes et aux airs faciles à retenir. Il n'y a donc pas de véritable "marché" de la musique, comme il n'y a pas de droit d'auteur sur un texte ou une mélodie : la musique n'est pas encore un produit commercial, et n'a nul besoin de ces protections économiques.

C'est en 1857 qu'est inventé le premier système d'enregistrement de la musique, qui ne permet pourtant pas de restituer l'enregistrement : c'est le Phonotaugraphe, inventé par le français (soyons un peu chauvin) Scott de Martinville. Le principe est mécanique, et peut être résumé assez simplement : Un pavillon, au fond du quel se trouve un diaphragme (une membrane qui vibre) lui même relié à un un stylet. Le diaphragme capte les vibrations acoustiques, les transmet au stylet, qui les grave sur une feuille enduite de noir de fumée (sorte de cirage issus de la combustion incomplète de carbonne) enroulée sur un cylindre rotatif : c'est le phonautograme. Ce système s'inspire en fait du fonctionnement physique de l'oreille, où le cerveau et la mémoire sont remplacé par un stylet et une feuille de papier ciré. On a retrouvé un enregistrement d'une dizaine de seconde(Au clair de la lune) daté de 1861, qui serait donc le premier enregistrement de musique dont nous disposions... Si l'on considère que la vague mélodie entendu sous un tonnerre de parasite peut s'apparenter à un enregistrement musical...

Quelle utilité, me direz vous, d'avoir un appareil qui enregistre des choses que l'on peut ré-écouter ? En effet, ce que produit le photaugraphe produit, c'est une image du son, une gravure du son, plus qu'un enregistrement. Le but à l'époque était sans doute d'aider les scientifiques à mieux saisir les propriétés du son.

La prochaine fois, je vous parlerais des différentes innovations qui permettent petit à petit la reproduction d'un son enregistré, ainsi que le perfectionnement des techniques d'enregistrement au cours de la seconde moitié du XIXe

Bonus : les instructions de fonctionnement du phonautographe

 Sources :

http://www.laptitemaison.com/ptitemaison/article.php3?id_article=649

http://audioonline.free.fr/histoire_hifi/phonographe_histoire_hifi.htm

http://fr.wikipedia.org/