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Emyzik : Le blog musique et critique
18 novembre 2011

American Blues Night

Photo0294Ce soir, c’est American Blues Night au Splendid de Lille. En ouverture, Walter Trout du New Jersey, suivie du bluesman new yorkais Poppa Chubby...

Commençons par le commencement. Orgue Hammond, basse, batterie, Walter Trout est bien entouré. Une Stratocaster branchée dans un ampli Mesa Boogie, pour un blues/rock dans la pure tradition de Steeve Ray Vaughan. Mr Trout maitrise son instrument, enchainant les longues phrases et les gammes en haut du manche. Entre ballades blues à l’anglaise typique et blues/rock plus pêchu, il parvient à convaincre le public sans aucun mal. Un jeu de scène énergique, et des musiciens plus que bons (qui nous offrirons chacun un ou plusieurs solos mémorables), pour une heure de concert. Malgré une qualité technique et une maîtrise de l’instrument, le jeu reste peu varié : Mr Trout joue le blues comme tout le monde, mais il le fait bien, et c’est ça qui importe vraiment, pour une première partie plus qu’honorable, une très bonne entrée en matière.

Photo0289Après un démontage rapide (il faut faire de la place pour Poppa…) arrive la star de la soirée, avec son crâne rasé, son bouc,  ses tatouages, ses cent cinquante kilos et sa  Fender Stratocaster sans âge, le look de punk-à-chien avec une âme de bluesman. Ouverture avec un morceau de Blues/Rock on ne peut plus classique, avec ce son si particulier : Un ampli Marshall, le son puissant et gras pour les morceaux typés rock, un Twin Reverb de chez Fender, plus sec et plus rond pour les ballades de Blues. Un jeu de guitare varié, qui joue à la fois sur les double-stop en tierce, en quinte ou en octave, et sur les dissonances. De la guitare Slide au Tapping en passant par le jeu en attaque douce (« l’effet violon »), Poppa Chuppy donne une véritable leçon de guitare. Un deuxième morceau plus surprenant, puisqu’il s’agit d’une reprise instrumentale de Somewhere Over The Rainbow, dans une version bien plus rythmée que l’original et bien plus riche en swing… Et l’on enchaine tout naturellement sur une reprise de Hey Joe de Hendrix, qui donnera lieu à une véritable démonstration d’utilisation de la pédale Wah-Wah, Hendrix oblige. Question diversité, Poppa Chubby est exemplaire, mélangeant, blues rock et musique classique, avec des passages de guitare reprenant des thèmes de Beethoven (qu’il considère comme l’inventeur du Heavy Métal) ou de Bach. Il met du rock dans son blues et du blues dans son rock, alternant les deux, dans un style personnel et efficace, porté par une maîtrise technique exemplaire. Une ambiance bonne enfant et un pas mal déjanté, tout ce qu’on aime dans la musique de Poppa Chubby passe facilement en concert.

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Pour la dernière partie, les deux Bluesmen se retrouve pour une Jam Session « Old School », avec une dernière demi-heure de blues endiablé, où la perfection technique est de mise, l’émotion est grande dans les deux jeux de guitare qui s’affronte pour notre plus grand plaisir. Le point d’orgue restant une sorte « cadavre-exquis » musical ou chacun cherche à continuer la phrase musicale donné par l’autre. Un vrai plaisir pour les oreilles.

Conclusion : près de trois heures de blues rock endiablé et déluré, un vrai bonheur !

Emy

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