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Emyzik : Le blog musique et critique
6 mars 2012

Musique et honnêteté n°3, Enregistrer, c'est tricher ? : Le démon du numérique

numAvec le développement de l'informatique en parallèle des support numérique, les possibilités d'édition du son ont été démultipliées : Terminé l'époque des bricolage avec des ressorts pour fabriquer des reverbs. Le numérique, c'est moins cher, plus facilement éditable... j'ai déjà évoqué les possibilité infinie en terme de nombre de pistes, impossible à reproduire avec un enregistrement analogique. Dû à des coûts plus faibles, beaucoup de groupe semi-professionnels ou tout simplement au moyens limités recourent à l'enregistrement numérique. Au niveau sonore, la différence réside surtout dans la froideur relative du numérique par rapport à l'analogique.

Mais voilà, avec le numérique, les possibilité sont tout simplement infinies, même pour les enregistrement amateur ou home-studio : avec un budget relativement faible (je dis bien "relativement", par rapport au studio professionnel) on peut aujourd'hui monter très facilement son studio perso à la maison. En ajoutant quelques plugin VST d'effet et d'instruments virtuel, que l'on peut trouver gratuitement sur internet, à un bon logiciel, il est assez aisé de produire des enregistrement de bonne facture, pour peu qu'on y passe le temps : Le simple "guitariste de chambre" pourra en outre, grâce à cela, jouer avec un orchestre symphonique, une batterie, une section cuivre, uniquement virtuel... Il y a de quoi rêver non ?

Mais voilà : Si l'on peut trafiquer ses compositions, ses chansons, réajuster sa voix, rajouter des dizaines de pistes d'instruments virtuels, que reste-t-il ensuite de la musique brute ? En clair, aujourd'hui, où se trouve la limite entre le travail du musicien et celui de l'ingénieur du son, personnalité souvent oubliée, et pourtant de plus en plus importante ? A mon sens, il est clair qu'au vu de la technicité actuel, il serait plus difficile de confondre les deux qu'auparavant. Cependant, il s'agit bien d'un duo : L'album doit refléter la volonté de l'artiste, le but de l'ingénieur du son est donc d'être le plus effacé possible. C'est une figure "en transparence" si l'on veut.

Au final, la musique d'aujourd'hui est-elle moins honnête que celle de nos parents et grands parents ? Le musicien est avant tout un artiste toujours à la recherche de nouvelles expérience sonore, prêt à explorer toute les possibilité technique qui lui sont offerte. De fait, technique et musique ont toujours été lié, et ont toujours interagit, très souvent dans le bon sens. Le tout est de trouver le juste partage entre les deux. Il est aussi des styles musicaux où technique et musique s'entrecroise pour s'unir, comme dans l'electro en général par exemple, où la connaissance des effets et des techniques participent activement et réellement à la production musicales (essayer de créer un morceau sur Audiotool sans rien connaître des effets de studio, et vous comprendrez...). De même, le cas d'album pensé uniquement pour le studio, et qui ont parfois du mal à en sortir... Je pense ici à l'album tant controversé de Lana Del Rey...

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