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Emyzik : Le blog musique et critique
9 février 2012

Musique et honnêteté n°1, Enregistrer, c'est tricher ? : Le studio, les origines

studioStudio d'enregistrement, enregistremenent numérique, Autotune... Les possibilités de modifier, changer, voire retoucher ou transformer sont de plus en plus nombreuse, a forciori dans le monde des professionnels. Si bien qu'il est parfois décevant de découvrir les artistes que l'on admire en studio lors de performance "live", si bien qu'il arrive qu'on se demande si le studio ne trahit pas le contrat tacite d'honnêteté entre l'artiste et l'auditeur. Entre (couteux) cache misère et véritable travail d'ingénieur du son magnifiant le travail premier, la limite est parfois fine. A travers quelques exemple et une brève histoire, explications.

Au commencement était la bande magnétique et le magnétophone. N'imaginez pas par là la K7 ou le walkman, bien entendu. Les premiers enregistrement sur bande magnétique datent des année 1940-1950, et sont d'abord utilisés en radio. Les premiers artiste qui passe en studio pour enregistrer sur ce support doivent réaliser leur morceau en une seule prise. Prenons l'exemple du Sun Studio, dans lequel Elvis Presley (entre autre) enregistra jadis : Prise de son directe, en une seule fois, sans possibilté d'édition après enregistrement. On est plus dès lors dans un enregstrement de type "live", mais dans des conditions optimales d'isolation et de qualité sonore. En outre, les connaissances dans les micro sont bien moins vastes qu'aujourd'hui : Dans un studio actuel, vous trouverez des micros avec différentes dynamiques et différents fonctionnement (à bande, dynamique, à condensateur...) utilisé pour enregistrer différents type d'instrument.

A l'époque, pas de possibilité de "tricher" ? Pourtant, ne croyez pas que l'on expérimente pas déjà des effets pour trouver de nouveaux sons. L'invention de la distorsion par exemple, pour la guitare, est le fruit d'un accident heureux : un amplificateur ayant reçu un mauvais cout dans un camion, que l'ingénieur du son, propriétaire du Sun Studio, Sam Phillips, a conservé dans l'enregistrement. Ecoutez Rocket 88 de Ike Turner, vous avez la première "tricherie sonore" de l'histoire de l'enregistrement studio... Tricherie heureuse, quand on voit où cela nous a mené non ? Le studio n'est pas si diabloique, finalement !

A suivre...

Emy

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