Emy-Son : Dernière avant la vingtaine !

Vous souvenez vous, il y a quelques semaines, je vous avais parlé de Jude et de sa pop electro-acoustique médiocre ? Vous auriez aimé savoir ce que Jude aurait pu être s’il avait réussi ? Voici Chris Pierce, qui évolue sensiblement dans la même veine musicale, avec un album live. Et une question, qu’aurait-il fallu à Jude pour réussir ?

Première différence, vocale. Chris Pierce à de la voix, il en use, en abuse parfois, mais on ne peut pas renier son talent. Dès la premier piste, sur une ballade en douceur, il pose une mélodie assurée, une voix énergique, coloré (je ne parle ici que du timbre, et non de la couleur de peau, bien entendue), variée et chaleureuse ; bref, une voix qui donne envie d’être écouté. Les textes, sans être particulièrement originaux, sont plutôt sympathiques, et colle plutôt bien au mélodies. Gros point fort, c’est l’énergie, tant vocale qu’instrumentale. On sent bien la différence avec un album studio, et l’on a vraiment l’impression du live, la sensation de la salle et son live, fort agréable et surtout, l’ambiance. Chris Pierce s’amuse, il y parvient à nous amuser

 Entre blues, pop, reggae et musique africaine, on ressent différentes influence, tant instrumentales que vocales, et ce dès la deuxième piste : Percussion africaine, guitare électrique claire à la Bob Marley en intro, solo d’orgue Hammond… tout y est. Avec la troisième piste, Whishbone, on est plus entre la country et le pop rock. Autre chose à remarquer, un véritable swing dans les morceaux : on citera ici la ligne de basse de bye bye butterfly. Plus encore, une véritable joie dans la musique. Les composition sont simples sans être simplicite, et sont efficace. Sans être révolutionnaire, elle applique avec brio les règles qui régissent ce style de pop électro-acoustique, tout en ajoutant des influences personnelles, qui contribuent à construire une identité sonore certaine entre blues et reggae.

En bref, un album qui, sans être exceptionnel, est très agréable à écouter, varié, au croisement de plusieurs influence. L’enregistrement est en outre de qualité, et on sent comme une proximité avec la scène, on est loin des album à gros budjets retravaillé en studio : on s’imagine très bien la cave du club ou il a pu être enregistré, ce qui contribue à donner à l’album une couleurs sonore très agréable. Une réussite dans son genre.