Coming Back !

Après deux semaine d'absence, l'Emy-son est de retour avec toujours plus de rock'n'roll : petit voyage pas très loin de chez moi pour découvrir Black Box Revelation...

Fini les synthétiseurs,  les groupes à cinq ou six instrumentistes, les jeux de studio, les doublages et les sur enregistrements, aujourd’hui parlons simple avec le duo belge (flamand) The Black Box Revelation. Un batteur et un guitariste, à la manière des white stripes, dans leur premier album Set your head on fire. Un rock typé indé, grinçant et explosif, porté par des riffs efficaces, voilà ce qui nous attend…

En effet, si l’on peut penser que deux, pour du rock, c’est trop peu, le duo belge nous prouve rapidement le contraire. La batterie occupe un espace sonore considérable, rempli le « vide » de l’absence de basse. Il faut aussi noter l’utilisation modéré d’un double enregistrement de la guitare, pour parfois conserver des rythmique type basse en dessous de partie de solo, afin d’éviter une trop grande différence sonore. Cependant, les morceaux sont puissants, et surtout, les riffs de guitare, grande force de cet album, savent convaincre simplement. Il n’y a qu’à écouter Gravity Blues, et son riffs grinçant, entêtant et entraînant. Difficile de ne pas être pris au jeu musical. La guitare est en outre porté par différents effets de distorsion, de l’overdrive sèche au Fuzz gras et puissant, afin de varier les ambiances sonores à l’intérieur des morceaux.

Au niveau de l’ambiance justement : définitivement « indé », on se situe entre Kasabian et Black Rebel Motorcycle Club, avec des morceaux entêtant, comme Love on your head et son motif de batterie incessant et son ambiance planante ; et d’autres plus « classique », comme Set your head on fire, porté admirablement sur son riff de guitare. A noter aussi la présence de morceau plus intimiste et doux, et il faut citer ici Never alone, Always together, ses arpèges de guitare accompagné par de discrètes percussions. Malgré une volonté de variété, on se lasse malgré tout assez rapidement de l’album.

En effet, à deux, les variations de composition et de structure restent limitées, c’est là le point faible cet album. On retrouve souvent les même structure couplet-refrain-couplet-refrain, avec peu de pont ou de break qui viendraient casser le coté répétitif de certains morceau. S’en suit finalement une certaine irrégularité, avec des morceaux très bons, d’autres nettement moins intéressant. Le caractère répétitif de la batterie, qui sert surtout de support aux riffs de guitare, pourra aussi éventuellement gêner certains

Sans être un mauvais album, Set Your Head On Fire est un premier essais très réussi, qui reste à confirmer. Un peu inégal, mais porter par de véritable morceau de bravoure, il est évidemment impensable de le mettre en compétition avec un album de Jet, au niveau de la construction de ses morceaux : Vu le contexte de création et de composition, c’est une belle réussite.

 Emy